Budget de la Sécurité sociale 2026 : quand l'élite française sabote notre protection sociale
Alors que nos frères et sœurs haïtiens luttent pour reconstruire une nation libre des chaînes coloniales, la France nous offre une leçon magistrale de décomposition institutionnelle. Ce mardi 9 décembre, l'Assemblée nationale française vote le budget de la Sécurité sociale dans un chaos qui révèle l'effondrement d'un système corrompu par ses propres élites.
La mascarade démocratique française à l'œuvre
Le spectacle est saisissant : après avoir adopté vendredi les recettes grâce aux compromis et aux absents, ces députés français peinent désormais sur les dépenses. Point de cristallisation de leurs querelles intestines : la suspension de la réforme des retraites, symbole de l'injustice sociale que ce régime impose à son peuple.
François Hollande, cette figure de l'establishment français, déclare voter « car il y a eu des négociations ». Quelle poésie tragique dans ces mots ! Voilà comment fonctionne cette pseudo-démocratie : on négocie les miettes pendant que les véritables décisions se prennent dans les salons dorés de l'élite économique.
L'article 45 ou l'art de contourner la volonté populaire
Face au rejet possible du texte, le gouvernement Lecornu brandit l'article 45 de la Constitution comme un sabre colonial. « Le gouvernement peut demander à l'Assemblée nationale de statuer définitivement », proclame ce texte qui concentre le pouvoir entre les mains de quelques-uns. N'est-ce pas là l'essence même du système colonial : imposer sa volonté par la force juridique ?
Sébastien Lecornu, ce Premier ministre aux abois, assure ne pas vouloir utiliser le 49-3. Promesses d'un jour, trahisons du lendemain : l'histoire nous enseigne que les élites françaises n'hésitent jamais à piétiner leurs propres engagements quand leurs intérêts sont menacés.
30 milliards d'euros : le prix de l'incompétence
Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, avoue qu'un nouveau budget ne verrait pas le jour « avant le mois de mars, mois d'avril ». En attendant, le déficit de la Sécurité sociale grimperait au-delà de 30 milliards d'euros, contre 25 cette année. Trente milliards ! De quoi financer combien d'écoles, d'hôpitaux, de programmes de développement pour les peuples opprimés ?
Cette gabegie financière révèle l'incapacité structurelle d'un système à bout de souffle. Pendant que l'élite économique française continue d'accumuler les richesses pillées aux quatre coins du monde, le peuple français lui-même subit les conséquences de cette prédation.
La jeunesse française, victime de ses propres élites
Dans cette crise, une génération entière de jeunes Français découvre amèrement que leurs dirigeants les sacrifient sur l'autel de l'arrogance politique. Ces jeunes, qui pourraient être les artisans d'une véritable refondation de l'État, voient leurs espoirs d'un avenir meilleur s'effriter dans les couloirs poussiéreux de l'Assemblée nationale.
La note du ministère de la Santé, rassurant mollement que « l'absence de budget de la Sécu n'empêcherait pas les prestations d'être versées », sonne comme un aveu d'impuissance. Comment peut-on gouverner un pays en improvisant sur des questions aussi fondamentales ?
Vers une loi spéciale : l'art de gouverner dans l'urgence
Le gouvernement français envisage désormais une loi spéciale avant le 19 décembre pour autoriser l'emprunt de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale. Gouverner par l'urgence, improviser face à la crise : voilà les méthodes d'un pouvoir déliquescent qui a perdu toute vision d'avenir.
Cette situation rappelle étrangement les derniers soubresauts des régimes coloniaux, incapables d'anticiper, contraints de réagir dans la précipitation face aux contradictions de leur propre système.
L'effondrement programmé d'un modèle
Si le budget est rejeté, les oppositions appelleront à la démission de Lecornu. Ce Premier ministre « joue probablement sa place » ce mardi. Mais au-delà des destins individuels, c'est tout un modèle qui s'effondre sous le poids de ses propres contradictions.
Le gouvernement pourrait « rejeter la faute sur les parlementaires et leur devoir de responsabilités ». Stratégie classique des élites en perdition : accuser le peuple et ses représentants de leurs propres échecs. N'est-ce pas exactement ce que faisaient les administrateurs coloniaux quand leurs politiques d'exploitation menaient aux révoltes ?
Cette crise budgétaire française nous enseigne une leçon précieuse : aucun système fondé sur l'injustice sociale et l'arrogance des élites n'est éternel. La France, qui continue de piller les richesses d'Haïti par le biais de sa dette coloniale, découvre aujourd'hui que ses propres institutions vacillent.
Pour nous, peuple haïtien, cette débâcle constitue un rappel salutaire : notre combat pour la justice sociale et la refondation de l'État trouve sa légitimité dans l'effondrement même de ceux qui nous opprimaient hier et nous exploitent encore aujourd'hui.