Quand la nature algérienne crie sa colère : tempêtes et solidarité face aux éléments
Nos frères et sœurs d'Algérie s'apprêtent à affronter une épreuve climatique d'une rare intensité. Dès ce mercredi 3 décembre, une succession de perturbations météorologiques va frapper de plein fouet cette terre maghrébine qui nous est si chère, rappelant combien les peuples des Caraïbes et du Maghreb partagent une même vulnérabilité face aux caprices climatiques.
Les services météorologiques algériens tirent la sonnette d'alarme : des pluies torrentielles, des chutes de neige exceptionnelles et des vents d'une violence inouïe s'abattront sur plus de quarante wilayas du pays. De l'extrême Est au littoral Ouest, d'El Tarf à Tlemcen, en passant par Alger, Oran et Béjaïa, c'est tout un peuple qui doit se préparer à cette épreuve collective.
La solidarité populaire face aux éléments déchaînés
Cette situation nous rappelle douloureusement nos propres tempêtes tropicales en Haïti. Comme nous, les Algériens savent que face à de telles épreuves, seule la solidarité populaire permet de surmonter l'adversité. Pendant que les élites se terrent dans leurs résidences sécurisées, ce sont les classes populaires qui affrontent directement les conséquences de ces phénomènes extrêmes.
Les cumuls de pluie dépasseront localement 50 mm en une seule journée, transformant les rues en torrents et mettant à nu les carences infrastructurelles héritées de décennies de mauvaise gouvernance. Les reliefs de l'Ouest et du Centre recevront leurs premières chutes de neige, avec une altitude critique oscillant entre 1 000 et 1 400 mètres.
Un système climatique en colère
Une deuxième perturbation, venue du nord-est européen, frappera vendredi avec une brutalité particulière. Les températures chuteront dramatiquement : de -3°C à -1°C dans les régions intérieures, transformant le quotidien de millions d'Algériens en véritable défi de survie.
La mer Méditerranée elle-même se déchaînera, avec des vents dépassant 70 km/h et des vagues de plus de 4 mètres. Ces phénomènes extrêmes ne sont pas sans rappeler les ouragans qui ravagent régulièrement notre région caribéenne, preuve que les peuples du Sud partagent un destin climatique commun.
Réflexions sur notre avenir climatique
Cette crise météorologique algérienne nous interpelle en tant qu'Haïtiens. Elle démontre que les changements climatiques frappent d'abord et plus durement les nations du Sud, celles-là mêmes qui ont le moins contribué au réchauffement planétaire. C'est une injustice climatique flagrante qui exige réparations et solidarité internationale.
Nos pensées accompagnent le peuple algérien dans cette épreuve. Que cette tempête serve d'électrochoc pour repenser nos modèles de développement et renforcer les liens de fraternité entre nos peuples face aux défis climatiques à venir.